Tout à commencer le jour où elle est née sous le nom de Gabriella Montez. Son enfance se passa incroyablement normalement. Elle avait un père et une mère qui l’aimait follement et qui lui donnait tout ce dont elle avait besoin et parfois plus. Avec les années ils se rendirent compte que leur fille était une surdouée et c’est à partir de ce moment-là que les choses dérapèrent. Les deux parents n’étaient plus d’accord concernant l’éduction de leur fille, l’un voulait qu’elle vive une scolarité banale alors que l’autre voulait qu’elle aille dans un établissement spécialisé. Et ce qui devait arriver, arriva. Les deux ne purent continuer à s’aimer en ayant un différend si important, finalement lorsque la jeune fille eut fêté ses dix ans, ils lui annoncèrent aussi leur divorce. Les deux se disputèrent Gabriella pendant deux ans et puis finalement son père abandonna et laissa la garde à son ex-femme. Comme pour éloigner d’autant plus sa fille de lui, elle partit vivre dans un autre état et depuis ce jour, Gabriella ne revit plus jamais son père. Pourtant, il ne lui manquait pas. Le reste de son enfance passa rapidement mais elle ressentait un vide. Celui-ci fut comblé à son entrée au lycée d’Albuquerque. Elle y rencontra beaucoup de ses amis et elle fut pour la première fois à nouveau heureuse. Malheureusement au fur et à mesure, ils partirent tous pour accomplir leur rêve et elle se retrouva à nouveau seule. Lorsqu’elle partit pour l’université de New York elle quitta pour la première fois sa mère et restait que très peu en contact avec elle en prétextant une quantité de travaille importante. Pourtant, elle retrouva son père à la grande pomme mais elle remarqua qu’il avait refait sa vie. Elle avait à présent une demi-sœur aussi capricieuse que vicieuse et sa nouvelle femme, était une drôle de dame capable de parler de son attirance pour un autre homme devant son mari, bien sûr celui-ci le prenait en rigolant. Gabriella ne pouvait décemment pas entrer dans la vie de son père à nouveau, même si celui-ci la pressa de le faire. Elle emménagea chez lui mais lors d’un diner dans un restaurant huppé de New York, Gabriella eut une altercation avec sa demi-sœur et ne put retenir sa colère. Pourtant celle-ci l’accusa de ne pas être apte à renouer avec son père et de n’être qu’une étrangère pour lui à présent. Gabriella s’en alla en pleurant et se jura de ne plus avoir affaire avec lui. Entre deux sanglots, elle s’engouffra dans une ruelle à sens unique et lorsqu’elle se retourna se retrouver coincé par deux jeunes hommes, apparemment déjà sous l’emprise de l’alcool. Vidé de ses forces, elle ne put se défendre et finit par se laisser faire. Comme pour empirer la situation, la pluie vint s’incruster dans le désespoir de Gabriella et elle finit par perdre connaissance quand l’un des jeunes hommes l’envoya balader violemment contre le mur d’un bâtiment.

Se réveillant dans une chambre d’hôpital en ayant une migraine, comme un réflexe elle appela une infirmière qui vint rapidement à sa rencontre. Lui priant de prendre les multiples médicaments qu’elle lui présenta, elle se fit pas priée et les prit très rapidement. Sauf que voilà, quelque chose gêner l’infirmière qui appela directement le médecin. Inspectant rapidement ses blessures et son état général, le médecin lui posa ce qui semblait une simple question à laquelle tout le monde pourrait répondre. Sauf que la réponse ne fut pas la bonne pour elle.
-Comment vous appelez-vous ?
-Franchement ? Je n’en sais rien à vrai dire.
La réponse que lui avait donnée la jeune femme ne plaisait guère au médecin qui demanda tout de suite à l’infirmière de préparé une salle pour faire une radio au niveau du cerveau. La tête complètement vide, elle ne pouvait parler ni de son identité, ni de sa famille, ni même de la vie qu’elle avait pu avoir jusqu’à aujourd’hui. Elle put seulement donner son âge, comme si c’était un réflexe mais cela était la seule chose qu’elle pouvait dire sur elle. Une fois la radio faite, les médecins ont pu se rendre compte que la partie « mémoire » du cerveau avait été touché et qu’aucune intervention pouvait être mené dans cette partie. A l’annonce des résultats, la jeune femme ne sembla pourtant pas contrariée par la nouvelle, elle semblait plutôt sans expression. Les jours passèrent et personne ne vint à la rencontre de la jeune femme, aucun membre de sa supposée famille ou amis. Personne. Elle resta seule allongée dans son lit en grognant aux infirmières qu’il devrait y avoir plus de chaines à la télé pour que les patients ne meurent pas de faim. Il y eut aussi le fait que la nourriture était immangeable au goût de la grande brune et que les infirmières ne venaient pas assez vite lorsqu’elle les demandait. Même si les jours passaient, sa mémoire ne revint pas.
-Je ne me souviens de rien peut-être bien parce que je n’ai rien à me souvenir. Si j’ai eu une vie chiante et emmerdante, il est normal que je ne veuille pas m’en souvenir.
-Mademoiselle, nous n’avons pas pu vous identifier et vous avez surement de la famille et des amis qui sont inquiets pour vous en ce moment. La mémoire finit toujours par revenir, mais si vous pensez de cette manière alors il est clair qu’elle ne reviendra pas. Il faut que vous fassiez des efforts !
-Pourquoi ? Personne n’est venu, si je comptais pour des personnes alors forcément elles se seraient inquiétés et auraient entrepris des recherches où je ne sais quoi. Mais rien ! Alors pourquoi me souvenir d’une vie vide, hein ! Je veux m’en aller, je me sens très bien et vous le savez très bien. Laissez-moi partir !
-Vous en êtes sûr, mademoiselle ? Comment allez-vous faire pour trouver un travail, sans identité ? Pas de travail, pas d’argent et sans argent vous ne pouvez vivre en ville !
-Et bien je vais me créer une identité tout simplement et au moins mes pseudos anciens amis vont mourir d’inquiétude comme vous dite, quand ils verront que j’ai disparu de leur radar. Qu’ils crèvent pour leur indifférence envers leur, apparemment, amie.
Après encore quelques jours d’attente, le médecin laissa finalement partir la jeune femme se faisant de plus en plus pressante. Sauf qu’une fois dehors il est vrai qu’elle se retrouva toute seule et surtout elle ne connaissait pas la ville où elle était. Elle se fit loger finalement par un couple tenant un bar au centre-ville de New York. La dame était très gentille et finalement la grande brune lui expliqua son problème. Dans un empressement, la dame du nom d’Evangeline, l’emmena dans les bâtiments administratifs adéquats et la grande brune sortit avec une nouvelle identité : Cassiopée Aphrodisia-Muse Evans. Les prénoms lui avaient été proposés par Evangeline qui voyait en Aphrodisia une petite Aphrodite, Muse en référence au groupe préféré de messieurs et Cassiopée avait été choisi elle-même. Mais finalement elle préféra que l’on l’appelle par le doux prénom d’Aphrodisia. Une nouvelle commença alors pour elle. Elle remercia vivement le couple et finit par partir quelques jours plus tard pour Los Angeles, dans l’espoir de ne jamais tomber sur des personnes qu’elle aurait pu connaitre. Aphrodisia n’a jamais cherché à retrouver de proches parents, des amis ou son identité. Elle n’en veut tout simplement pas. Une fois arrivé là-bas, elle emménagea dans un petit appartement au centre-ville et s’inscrit alors dans une université de droit. Pourquoi elle ne le sait pas, mais en tout cas il semblerait qu’elle ait beaucoup de facilité dans le domaine juridique et intellectuel. Pour payer ses études et son loyer (même si en charmant le propriétaire elle a pu l’avoir pour un somme presque inexistante au grand désarroi de sa rondelette de femme), elle se trouva un boulot comme serveuse et chanteuse dans une boite de nuit et oui, elle se trouva un nouveau talent qui est le chant. Depuis l’accident quelques mois se sont écoulés et aucun souvenir n’est remonté à la surface. Elle est déjà bien connue des postes de polices pour toutes sortes de choses : agression, ivresse, excès de vitesse et dégradation de bâtiments publics. Elle a présenté sa petite bande fêtard et reste souvent avec eux et même si elle se plait a être une petite délinquante récidiviste, elle ne loupe pourtant pratiquement aucun cours pour Dieu sait qu’elle raison. Elle ne dort presque jamais de peur de retrouver la mémoire et lorsqu’elle le fait c’est sous l’effet de somnifère ou d’un excédent de drogue. Aphrodisia a eu beaucoup de relations mais surtout d’une nuit, même avec une femme (mais elle trouva cette expérience plutôt étrange) qui se trouve être une de ses amies encore à présent. C’était pour rigoler et aucune des deux n’y fait très attention. Malheureusement, on dirait que le destin se plait à jouer avec elle et peut-être qu’à présent, les démons du passé vont frapper à sa porte.

Aphrodisia a bel et bien une mère qui l’attend sous le nom de Gabriella Montez, mais étant donné la situation, cette pauvre femme ne risque pas de revoir sa tendre enfant pendant longtemps et si cela arrive, elle sera surement déçue du résultat. En tout cas, elle la croit en ce moment à New York sous une tonne d’exposé à rédiger. Son père est fou d’inquiétude depuis l’altercation entre elle et son autre fille, il a souvent essayé d’appeler son ex-femme pour lui parler de cet évènement mais n’a pas pu. Il la croit retourner à Albuquerque en compagnie de sa mère, furieuse contre lui.

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